L'autisme et l'environnement sonore

L’autisme peut être défini comme « un détachement de la réalité extérieure accompagné de repliement sur soi-même ». Selon mon fils de 9 ans, c’est tout simplement « être différent ».

L'autisme et l'environnement sonore C’est à l’aube de ses 5 ans que nous avons appris qu’il était atteint d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Pour lui, les émotions sont difficiles à exprimer. Il a des troubles sensoriels et des difficultés de compréhension face à l’environnement. Les bruits forts ou imprévus sont une grande source de stress, par exemple une alarme d’incendie, un orage, l’éclatement d’un ballon, des feux d’artifice, etc. Souvent, une personne autiste est davantage sensible au bruit. Une fois que le cerveau a traité le son, l’enfant réagit. Il peut arrêter d’écouter et commencer à babiller de manière incohérente. Certains sons peuvent également déclencher des réactions émotionnelles négatives.

Les environnements bruyants, source de stress

Nous vivons dans un environnement de pollution sonore. Le fait d’être constamment dans un environnement bruyant cause de l’irritation sensorielle. Les foules, les spectacles et tous les endroits où l’environnement sonore est perturbant peuvent devenir oppressants et créer une réaction de stress très forte menant à des accès de peur ou de colère pour les personnes vivant avec un TSA. Une simple visite dans un centre commercial peut s’avérer difficile. Les personnes ayant un TSA ont une hypersensibilité sensorielle aux sons pouvant causer de l’anxiété et un état de panique. Le réflexe normal dans ces situations est de se couvrir les oreilles ou de porter des coquilles antibruit afin d’éviter de recevoir trop d’information sonore en même temps. Cette action peut paraître peu commune, mais s’avère une bonne façon de rester calme, de faire redescendre la tension et de contrôler l’anxiété.

L’utilisation de coquilles antibruit est appropriée pour certains enfants à besoins particuliers, mais ne devrait pas être systématique puisqu’elle peut limiter le développement des habiletés auditives centrales. Les coquilles antibruit ne constituent pas la seule solution, mais elles aident à réduire les réactions de crise. Il ne faut toutefois pas les surutiliser. Il est possible d’avoir un suivi avec des professionnels à cet effet. L’important est de réduire la réaction négative et le stress liés aux sons forts. Les traitements pour l’hypersensibilité auditive sont la désensibilisation et la thérapie d’écoute. Sachez qu'il existe différents types de protecteurs auditifs. Pour toute question à ce sujet, communiquez avec un audioprothésiste.

- LUCKER, J. R. et DOMAN, A. Neural Mechanisms Involved in Hypersensitive Hearing : Helping Children with ASD Who Are Overly Sensitive to Sounds. Hindawi. Autism Research and Treatment. En ligne. www.hindawi.com/journals/aurt/2015/369035/.