Marcel Leboeuf: passionné et inspirant

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Marcel leboeuf

Monsieur Lebœuf, vous avez participé au fil de votre carrière à de nombreux tournages. Avez-vous une anecdote à nous raconter?

Oui absolument! Je tournais dans le Vieux Port de Montréal la minisérie policière 10-07: L’affaire Kafka. Lors de la première journée de tournage, j’arrive sur les lieux de tournage tôt le matin. J’entre dans la salle des costumes. Il y a une costumière sur place. On se salue. Je prends une loge, je mets mon linge-là et je me fais un gros lunch. La costumière me demande quel est le nom de mon personnage. Je lui réponds.

Les autres acteurs arrivent. Ils viennent me saluer et me demandent aussi le nom de mon personnage. Encore une fois, je leur réponds. Mais un moment donné, je réalise que… je ne suis pas sur le bon plateau de tournage! Mon tournage se déroulait sur une rue adjacente! Il y avait deux films en même temps! C’est le régisseur de plateau qui m’a dit que je n’étais pas sur le bon plateau! (rires)

Avec le métier que vous exercez, j’imagine que votre audition est importante pour vous?

Oui, d’ailleurs je vais devoir aller passer un test d’audition bientôt. J’ai de la difficulté à entendre de l’oreille gauche, et je fais souvent répéter mon entourage. Ça ne m’inquiète pas trop, mais si je devenais sourd du jour au lendemain par contre, j’aurai une peine immense. Entendre, c’est un bonheur incroyable! Je pense que dans une situation comme la mienne, il ne faut pas trop attendre. C’est pourquoi je vais aller faire vérifier mon audition.

Si vous avez besoin d’un appareil auditif, allez-vous être réticent à le porter?

Non, pas du tout. Si je dois venir à ça, je vais en porter un. Je n’ai aucun problème avec ça.

Le Magazine Lobe traite de la santé auditive et de la communication. Quel message aimeriez-vous partager avec nos lecteurs qui ont des problèmes d’audition?

Si tes amis ou ta femme te disent: «Ben voyons, tu n’as rien entendu? Je viens juste de te le dire!» et que tu étais attentif à ce qu’ils venaient de te dire eh bien…. il ne faut pas trop tarder. Ne serait-ce que pour un examen de routine. Quand on commence à avoir des doutes, il faut consulter.

J’ai justement un cousin qui est décédé d’un cancer qui l’a rongé pendant cinq ans. Il était très actif physiquement. Des fois, il était fatigué, mais il disait toujours que le médecin, ce n’était pas pour lui. Quand il lui est sorti une bosse dans le cou, il était déjà trop tard. C’est important de ne pas laisser traîner les choses.

Votre dernière conférence, Synchronicité et opportunités des rencontres humaines, a connu un vif succès. D’ailleurs, vous en avez fait un livre, qui s’intitule Sur les chemins des hasards. Considérez-vous que le hasard a bien fait les choses pour vous?

Oui. Je tiens toutefois à préciser que je ne détiens pas la vérité sur le hasard. Par contre, ce que je réalise, c’est que pour tout le monde, des portent s’ouvrent et d’autres se ferment. C’est d’être capable d’identifier quand une porte s’ouvre et de décider ce que l’on fait avec ça.

Par exemple, à 18 ans j’ai suivi un cours de théâtre par pur hasard au cégep. À l’époque, je ne croyais pas devenir comédien parce que j’étais quelqu’un de très timide. Ma professeure de l’époque, Sophie Clément, m’a dit un jour que je devrais devenir comédien puisque, selon elle, j’avais le talent pour faire ce métier. À ce moment, elle a ouvert une porte. J’avais alors le choix de devenir comédien ou faire autre chose.

Parlant de hasard, est-ce que le fait de vous lancer comme conférencier en est un?

Oui, absolument! J’ai fait une entrevue à l’émission de Michel Jasmin et des gens dans le domaine de la formation, qui cherchaient un nouveau conférencier, l’ont vue. Ils m’ont contacté pour me dire que je devrais devenir conférencier, puisque j’avais le talent pour le faire. Je les ai rencontrés et ils m’ont suggéré de parler de la passion, et c’est comme ça que ma carrière de conférencier a commencé il y a 14 ans. Ça a donné un sens à ma vie.