Entrevue avec Émily Bégin

Un air de famille

MicrosoftTeams-image

Émily Bégin vit dans une belle grande famille recomposée, elle anime une télé-réalité qui place l’écoute au centre de ses préoccupations et elle est une artiste multidisciplinaire dont l’audition est un outil de travail. Dynamique et généreuse, elle a pris le temps de répondre à quelques questions.

Quelle est l’importance de l’audition dans votre quotidien ?

Mon fils Théodore de 4 ans est en plein dans une phase cruciale de son développement langagier. On travaille fort pour lui enseigner à bien parler. Parfois, on écoute de la musique et le lendemain il va la fredonner. Quand on chante des comptines, il chante très juste aussi. Il a vraiment une oreille musicale et c’est adorable !

Vivez-vous des enjeux sonores reliés à une famille nombreuse ?

Pas du tout. Dans ma famille, on est des gens qui parlent fort, qui rient fort. On met même de la musique en même temps. Cependant, je demande fréquemment aux enfants de baisser le volume de la télévision ou de la tablette lorsqu’ils écoutent un film. Avec tous les autres sons d’une maison habitée par deux adultes et quatre enfants, ça devient vite cacophonique. J’essaie aussi de protéger leur audition et de les habituer à écouter la télé à un volume raisonnable. Quand Théodore était plus petit, Guillaume (Lemay-Thivierge) et moi jouions au théâtre. On lui avait acheté des coquilles antibruit parce que le niveau sonore de ces spectacles peut être élevé et nuisible pour l’audition d’un jeune enfant.

Comment se passe la communication avec les enfants en tant que belle-mère ?

Ça se passe très bien, ce sont vraiment de bons enfants. Avec Charlie (Lemay-Thivierge), qui a 20 ans, je suis plus comme une figure de grande soeur. On parle de toutes sortes de sujets de la vie et je lui donne quelques conseils. Ses parents me donnent parfois même le mandat de discuter avec elle de certains sujets plus délicats.

Est-ce qu’il y a des troubles de l’audition dans votre famille ?

Il n’y a pas de perte auditive héréditaire dans ma famille. Mon père est complètement sourd d’une oreille à cause d’un virus.

Quels sont vos plus beaux souvenirs auditifs ?

Tout de suite, je pense aux soirées au chalet de mes parents. Les moments autour du feu sont très rassembleurs pour nous. On discute, on rit, on chante et on joue de la guitare. Certains chantent bien et d’autres chantent mal, mais on aime ça !

Pratiquez-vous des loisirs qui nécessitent que vous protégiez votre audition ?

À bien y penser, je me rends compte que je protège mon audition quand je saute en parachute. Souvent, les parachutistes vont porter un casque et des lunettes de protection. Je préfère porter un casque intégral. Je trouve que c’est moins assourdissant pour les oreilles quand on descend en chute libre à 200 km/h. Le bruit du vent est beaucoup moins envahissant.

Quand vous chantez, portez-vous des protections auditives ?

Au début de ma carrière, j’utilisais seulement les hautparleurs qui sont sur la scène. Quand j’ai commencé à chanter professionnellement avec Star Académie en 2003, on portait des écouteurs de retour de style in-ear. Ça a vraiment changé ma façon de travailler. Je n’avais plus besoin de projeter ma voix autant parce que je m’entendais beaucoup plus clairement. Les écouteurs aident donc à protéger la voix et à chanter plus juste. C’est maintenant un indispensable pour moi dès que je dois me retrouver sur une scène.

Quelle est la place de l’écoute dans une émission comme Si on s’aimait ?

Une grande place ! L’écoute est à la base de notre mandat dans l’émission. Guillaume et moi écoutons les épisodes avec le montage final, tel que vous les voyez à la maison. On n’a pas de textes écrits d’avance. Le réalisateur capte nos réactions spontanées les plus intéressantes pour les mettre dans la version qui sera diffusée aux spectateurs. Nous devons donc être très attentifs pour commenter de façon pertinente ce que vivent les participants. De plus, nous devons bien suivre le fil des événements pour être capables d’en discuter avec Louise Sigouin, la psychologue. Si on n’avait pas d’écoute, ça ne donnerait pas du tout le même show !

Quels sont les prochains projets qui s’en viennent pour vous ?

La troisième saison de Si on s’aimait revient déjà à l’automne et on a vraiment hâte. Je suis aussi co-metteuse en scène pour la nouvelle émission du dimanche soir Chanteurs masqués animée par Guillaume. Je suis en arrière de la caméra et j’aime vraiment ça.

Merci, pétillante Émily, pour ce sympathique entretien !