Portez un masque qui fait sourire!

En 2020, la vie telle qu’on la connaît a été complètement chamboulée. Nous avons notamment dû nous adapter à plusieurs changements significatifs afin de limiter les risques de transmission de virus.

Un changement majeur implanté est l’obligation de porter un masque dans les lieux publics fermés ou partiellement couverts au Québec. Bien que nécessaire, cette nouvelle mesure peut représenter un obstacle à la communication, particulièrement pour les gens ayant une perte auditive. En effet, comme la lecture labiale (capacité de lire sur les lèvres) n’est pas possible en raison du masque, les gens qui ont l’habitude de s’appuyer sur celle-ci pour faciliter leur compréhension peuvent éprouver certaines difficultés. Dans les lieux publics, le bruit ambiant et l'utilisation de panneaux en plexiglas sont des éléments qui contribuent aussi à rendre la communication plus difficile, particulièrement en combinaison avec le port du masque.

Autre recommandation qui peut causer certains soucis aux personnes ayant une perte auditive: la distanciation physique. Si on respecte une distance de deux mètres avec un interlocuteur, le volume de la voix est diminué, puisque l'énergie sonore se dissipe à travers le bruit ambiant. Par exemple, dans une salle de classe, un élève situé près de l'enseignant entendra mieux qu’un élève assis au fond de la classe, en raison de la proximité avec l’interlocuteur. La distanciation physique peut donc nuire à la communication

Le port du masque a également un impact chez les enfants qui sont en apprentissage du langage. Effectivement, les personnes qui s’occupent de jeunes enfants doivent maintenant porter un masque pendant de longues heures. Toutefois, cela empêche les enfants de voir et de comprendre les expressions faciales des adultes et d’y réagir, ce qui peut, entre autres, avoir un impact sur le développement du langage. Effectivement, «plus les enfants sont jeunes et exposés longtemps à des visages sans expression (à l’exception des yeux), plus le développement sain du cerveau et la santé mentale de l’enfant sont menacés».

Heureusement, plusieurs solutions peuvent être mises en place pour limiter les impacts des directives de la santé publique. Il est possible pour les personnes ayant une perte auditive, mais aussi pour leurs interlocuteurs, d’utiliser des stratégies de communication adaptées. Vous en trouverez d’ailleurs plusieurs exemples en page 19.

Une autre solution intéressante est d’opter pour des masques avec une visière transparente qui permettent de pratiquer la lecture labiale. À ce propos, les masques Sourire créés par Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard sont maintenant disponibles, entre autres, sur le boutique.lobe.ca. Pour chaque masque vendu, 1 $ sera remis à la Fondation Sourdine qui soutient l’École oraliste de Québec pour enfants malentendants ou sourds.

En optant pour une telle solution, nous pourrons, tous ensemble, prévenir la transmission de virus, tout en limitant les impacts sur les personnes malentendantes et sur le développement du langage des enfants.